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4200 évangéliques réunis au Cap pour le troisième Congrès de Lausanne

Le Cap/Afrique du Sud | 20.11.2010 | BIA/APD | International

4200 évangéliques se sont réunis du 17 au 24 octobre au Cap en Afrique du Sud à l’occasion du troisième Congrès mondial pour l'évangélisation du monde. Par groupes interethniques de six personnes, ces chrétiens en majorité évangéliques ont mené, ensemble, une réflexion sur l'annonce de l'Évangile en ce début de 21e siècle.

Différents moments ont ponctué cette rencontre : étude la Bible en petits groupes, dialogue autour des défis d'une présence chrétienne dans la société, témoignages poignants de chrétiens engagés dans la société, conférences thématiques, études théologiques, reportages vidéo et contributions artistiques. Ces supports du monde entier ont permis aux participants d'élargir leur vision de l'Église et de prendre conscience de la diversité du mouvement évangélique et de ses différentes expressions sur les cinq continents. La délégation chinoise a été la grande absente du congrès. À l'approche du congrès, les autorités ont confisqué les passeports des 240 chrétiens à leur domicile et pour certains, à leur arrivée à l'aéroport. Dans un communiqué de presse, les responsables du congrès ont exprimé leur regret face à la décision de la République chinoise et leur solidarité aux Églises chrétiennes de la République populaire.

Les grands défis et les grandes opportunités pour l'Église durant les années à venir sont au coeur des travaux des congressistes. Dès les premiers jours du congrès, ils ont réaffirmé leur attachement à la vérité, leur engagement pour la réconciliation de l'homme avec Dieu et des hommes entre eux, pour la justice sociale. Les organisateurs ont proposé des conférences très variées, telles que la globalisation, l'urbanisation, la lutte contre la pauvreté ou pour la préservation de l'environnement. Tim Keller, pasteur presbytérien à New York a, par exemple, déclaré que l'avenir de « la mission passait par les grandes villes qui attirent, chaque mois, plusieurs millions de personnes supplémentaires.»

Le témoignage des Églises dans les pays musulmans, enfin, a lui aussi fait l'objet d'intenses réflexions. Plusieurs personnes persécutées pour leur foi ont témoigné du prix payé en Afghanistan, en Corée du Nord et ailleurs.

Fruit d'une consultation internationale en amont du congrès, une déclaration du Cap prévue pour ce congrès devait constituer, à la fois, une actualisation de la Déclaration de Lausanne, texte adopté en 1974 et une affirmation de l'unité du mouvement évangélique autour de convictions et d'une espérance commune, de l'annonce de l'Évangile tout entier par l'Église toute entière au monde entier.

Invité à s'adresser aux congressistes lors de la cérémonie d'ouverture, Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises (COE) a, dans un appel à l'unité, rappelé que le chemin entre Lausanne et Genève n'était pas long: « Les besoins de réconciliation du monde avec Dieu, les uns avec les autres et avec la création sont trop importants pour une Église divisée ». Des représentants du COE, du Vatican, de l'Église orthodoxe et de l’Église adventiste du septième Jour participent au congrès en tant qu'observateurs.

Pasteur Dr Ganoune Diop (Observateur), ainsi que Linda Koh (Invitée) ont participé comme représentant de l'église adventiste. Diop est directeur et coordinateur de cinq centres d’études interconfessionnels de la mission globale des Adventistes et Linda Koh est directrice du Département pour le Ministère des enfants sur le niveau mondial de l’église.

La Suisse, était représentée par une délégation de 26 personnes, conduite par Norbert Valley et Wilf Gasser, présidents du Réseau Évangélique Suisse (RES) et de l’Alliance Évangélique Suisse (AES). « L'esprit de Lausanne de ce congrès, c'est la richesse d'une Église en mouvement, en réponse aux besoins actuel d'un monde globalisé », explique Christian Kuhn, secrétaire général du RES.

Le Congrès de Lausanne a été initié par l'évangéliste américain Billy Graham. La première édition a rassemblé 2 300 responsables évangéliques de 150 pays. Ils y ont rédigé et adopté la Déclaration de Lausanne, confession de foi et document référence pour la vocation de l'Église dans la société. Une grande partie des Églises et organisations évangéliques du monde entier se réfère encore aujourd’hui à ce texte de base.

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