Le Conseil Œcuménique des Églises (COE) se trouve « actuellement à la croisée des chemins » au même titre que, plus largement, le monde lui-même a déclaré le Pasteur Walter Altmann, lors de son discours d’ouverture, en tant que président, de la session du Comité central du COE qui a débuté ce 26 août.
Altmann a mentionné de nombreux événements qui baliseront cette année et la suivante. Il a ainsi fait mention du 500ème anniversaire de la naissance du réformateur Jean Calvin, du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin et du centenaire en 2010 de la Conférence mondiale des missions d’Édimbourg.
Il a relié ces épisodes à des défis actuels tels que le déplacement du centre de gravité de la chrétienté vers le Sud, la nécessité pour le COE d’une plus grande représentativité dans la composition de ses organes, les problèmes de la pauvreté et « l’injustice climatique » ainsi que l’ouverture au changement, nécessaire pour vivre radicalement la condition de disciple.
Pour Walter Altmann, président de l’Église Évangélique de la Confession Luthérienne au Brésil, et président du Comité central du COE depuis 2006 : « La réalité qui est la nôtre est extrêmement complexe et diverse ». Selon lui, le temps présent peut offrir « une opportunité particulière » de répondre de manière créative à la nécessité d’une vision inspirée. Une vision pertinente pour les réalités d’aujourd’hui et le parcours qui nous attend.
« Le nouveau paysage œcuménique se trouve devant nos yeux et nous y vivons la vie quotidienne de nos Eglises, leurs relations et leurs réseaux, et pourtant », a poursuivi Altman, « nous semblons n’être pas encore capables de le décrire ni de le définir. »
Il a pointé trois décisions qui doivent être prises lors de cette rencontre et qui revêtent « une importance particulière pour la vie du COE » à venir : l’élection d’un nouveau secrétaire général, le choix du lieu de la prochaine assemblée du COE qui doit se tenir en 2013, et les directions à prendre suite au rapport du groupe de travail sur la gouvernance, la responsabilité et le personnel.
« Après, tout, ce n’est pas notre cause qu’il s’agit de défendre, mais le projet de Dieu », a-t-il déclaré en conclusion.